BVA, Salesforce et la presse régionale dévoilent aujourd’hui les résultats de leur nouvelle vague d’enquête réalisée auprès des salariés sur les nouveaux enjeux du travail. Ce mois-ci, nous avons interrogé les salariés sur la formation tout au long de la carrière : qu’en pensent-ils ? Sont-ils optimistes sur leurs possibilités de reconversion et de formation ? Qu’attendent-ils de leur entreprise dans ce domaine ?
Autant de questions que nous avons posées à un échantillon de 1208 salariés, interrogés par Internet du 15 au 23 mai 2018
Des salariés prêts à changer mais qui s’interrogent sur les possibilités de reconversion professionnelle en France
- La moitié des salariés français souhaiteraient changer d’entreprise (50%), de métier (48%) ou de secteur d’activité (46%)
- Mais ils sont relativement sceptiques sur les possibilités de reconversion professionnelle en France : 89% pensent que c’est difficile, voire très difficile de le faire après 45 ans et ils sont même 41% à estimer que c’est difficile même avant 45 ans.
- Les membres de notre communauté POP évoquent ainsi un pays où « on donne peu sa chance aux novices » et où on est avant tout reconnu pour « ce qu’on sait faire, pas sur ce qu’on peut faire »
- Certains salariés ont par ailleurs le sentiment qu’il est difficile dans leur région d’accéder à des formations de qualité (55%), de se constituer un réseau professionnel (60%), de créer son entreprise (68%) ou de se reconvertir professionnellement (69%), notamment quand on n’habite pas en Ile-de-France
La formation professionnelle : un prérequis indispensable dans le monde d’aujourd’hui, qui suscite la motivation d’une large majorité de salariés
- La formation initiale ne suffit plus aujourd’hui selon les salariés : 21% estiment qu’elle ne leur a jamais été utile et 28% qu’elle ne leur est plus vraiment utile actuellement.
- Quand on évoque le fait de se former tout au long de sa carrière, les salariés se montrent avant tout motivés (62%) et curieux (54%). Peu sont ceux qui se disent sceptiques (19%) ou s’avouent découragés (10%)
- D’ailleurs, une proportion non négligeable de salariés affirme avoir déjà suivi une formation longue (43%) voire diplômante (32%), effectué un bilan de compétences (30%) ou suivi une formation sur internet (24%).
- Enfin, le numérique apparaît avant tout comme une opportunité aux salariés (48%), bien davantage qu’une menace (11%)
Même s’ils sont relativement confiants sur leur capacité à rebondir, les salariés se sentent seuls et insuffisamment accompagnés par leur entreprise pour se former
- La majorité des salariés se sentent seuls face aux évolutions du monde du travail (64%), même s’ils sont relativement confiants sur leur capacité à rebondir (64%).
- Face à ces évolutions, les salariés disent compter avant tout sur eux-mêmes (75%), puis sur leur réseau personnel (39%) ou professionnel (26%), et ensuite seulement sur leur entreprise (25%)
- Globalement, ils considèrent que leur entreprise n’est pas suffisamment impliquée dans le domaine de la formation professionnelle, notamment ce qui concerne la transmission de savoirs en interne (57%), l’information des salariés sur ce sujet (64%) et la possibilité de leur permettre d’accéder à des formations en ligne (66%) ou externes (67%)
La réforme de la formation professionnelle : une réforme encore mal connue et des bénéfices flous pour la moitié des salariés
- La notoriété du projet de réforme est assez faible : une courte majorité de salariés en a entendu parler (54%) mais seuls 14% savent précisément de quoi il s’agit
- Quant aux éventuels bénéfices, les salariés se montrent partagés : 51% pensent que cela leur permettra d’accéder plus facilement à des formations pour faire face aux nouveaux enjeux du monde du travail, 48% sont de l’avis inverse