Popularité de l’exécutif : Emmanuel Macron (31%; -1) se maintient ; Elisabeth Borne (30%; -2) chancelle mais résiste
- La cote de popularité d’Emmanuel Macron est relativement stable ce mois-ci (31%; -1) : la remontée observée le mois dernier se confirme.
- Dans un contexte de rumeurs persistantes sur un possible remaniement, Elisabeth Borne voit sa cote de popularité légèrement s’étioler (30%; -2) mais elle n’atteint pas son plus bas niveau.
Vers un remaniement ? Une majorité de Français le souhaite
- 60% des Français souhaitent qu’Emmanuel Macron change de Premier ministre.
- Si cela devait se produire, les Français se montrent assez partagés sur l’inflexion politique à apporter via cette potentielle nomination. Ainsi, 44% des Français souhaiteraient que le Président nomme un Premier ministre issu de la droite tandis qu’ils sont un peu plus nombreux à ne pas le souhaiter (50%).
Un an après les élections législatives, quel bilan pour l’Assemblée nationale élue en 2022 ?
Premier enseignement, les Français s’accommodent plutôt bien des divisions de l’Assemblée et de l’absence de majorité absolue
- 40% pensent que c’est une bonne chose car cela permet à leurs yeux de revitaliser le débat démocratique et de renforcer le rôle du Parlement. Ils étaient beaucoup plus nombreux à le penser en juin 2022, juste après les élections (56%) mais cette opinion reste la plus répandue aujourd’hui.
- Seuls 29% des Français indiquent que pour eux, c’est une mauvaise chose car cela entraine la paralysie du pays et empêche toute réforme : c’est 5 points de plus qu’il y a un an mais après une séquence retraites particulièrement difficile, cela reste limité.
- En définitive, c’est l’absence d’opinion qui progresse (30%; +10) signe que la situation est loin de leur paraitre problématique.
- Du reste, si 68% estiment que cela montre les limites de la Ve République, ils sont 64% à juger que l’Assemblée actuelle est ainsi plus représentative des courants politiques français et 53% que cela pousse à la recherche du compromis.
Deuxième enseignement, le souhait de dissolution est majoritaire mais pas massif
- 55% des Français souhaiteraient qu’il y ait une dissolution de l’Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives.
Troisième enseignement, le RN est le parti que les Français souhaiteraient le plus voir renforcé en cas de dissolution
- Si une dissolution avait lieu, le Rassemblement national apparait comme le parti qui en tirerait le plus profit. Un Français sur trois (33%) affiche ainsi son souhait de le voir renforcé dans cette hypothèse : c’est le parti qui recueille le plus de jugements en ce sens et le seul dont les jugements positifs talonnent les jugements négatifs (seuls 36% souhaiteraient qu’il soit affaibli).
- D’autre part, interrogés spécifiquement sur l’avenir de la NUPES, les sympathisants de gauche se montrent par ailleurs assez divisés : si les personnes se disant proches de la France insoumise souhaitent massivement que l’alliance perdure (84%), les sympathisants des autres formations politiques qui la composent sont moins enthousiastes, à l’image des sympathisants EELV (51%) et surtout PS (38% seulement, 62% appelant de leurs vœux la fin de la NUPES).
La cote d’influence de Jordan Bardella progresse nettement
- La période semble donc favorable au Rassemblement national, ce qu’un autre résultat de notre enquête vient étayer : Jordan Bardella est désormais la 3e personnalité dont les Français souhaitent le plus qu’elle ait de l’influence sur la scène politique (26%, +3), derrière Marine Le Pen (34%; =) et Edouard Philippe (36%; -1).