Les violences urbaines suscitent une forte inquiétude chez les Français, qui les condamnent sans réserve
- L’inquiétude est le principal sentiment éprouvé par les Français face aux événements de ces derniers jours (49%), suivi de près par la colère (44%). Pour certains, c’est la tristesse qui domine (34%), mais la situation ne laisse quasiment personne indifférent (6%).
- Plus des trois quarts (77%) désapprouvent fermement les violences urbaines. Seuls 18% expriment une forme de compréhension à l’égard de la colère qui s’exprime dans certains quartiers, sans pour autant approuver les violences.
Un contexte qui détériore quelque peu l’image de la police, même si les Français estiment très majoritairement qu’elle agit dans le respect des règles
- Les trois quarts des Français déclarent avoir une bonne image de la police (77%). Un résultat toutefois en retrait par rapport à ce que l’on mesurait il y a 7 ans, en 2016 : 86% des Français déclaraient alors avoir une bonne image de la police.
- Si l’image de la police s’est quelque peu détériorée, elle reste donc globalement positive. Une large majorité de Français (71%) considère ainsi qu’elle agit globalement dans le respect des règles et que les dérapages sont des faits isolés.
Le RN est le parti dont les positions ont été jugées les plus adaptées dans le contexte
- Si les Français se montrent critiques à l’égard des partis politiques en jugeant globalement leurs réactions et prises de position inadaptées à la situation, le Rassemblement national est le parti qui suscite le plus de jugements bienveillants : 35% des Français ont jugé sa réaction adaptée, soit la même proportion que ceux qui l’ont jugé inadaptée (37%), alors que tous les autres partis voient les jugements négatifs largement dominer.
- Mais c’est l’attitude de la France insoumise que les Français critiquent le plus : 55% l’ont jugée inadaptée, y compris chez les sympathisants des partis inclus dans la NUPES et notamment les sympathisants PS (61%).
- Globalement, Marine Le Pen semble ainsi sortir de la séquence relativement confortée puisque sa cote d’influence progresse (36%; +2) au point désormais de talonner Edouard Philippe (37%).
L’exécutif jugé plutôt sévèrement : Emmanuel Macron est critiqué mais sans que cela n’impacte sa cote de popularité ; Gérald Darmanin est celui qui suscite le moins de remarques négatives
- Du côté de l’exécutif, les réactions sont également assez négatives : 52% des Français estiment que l’attitude d’Emmanuel Macron n’est pas adaptée à la situation, contre seulement 28% qui l’ont jugée à la hauteur.
- C’est Gérald Darmanin qui tire le plus son épingle du jeu avec « seulement » 40% de Français ayant jugé son attitude pas adaptée au contexte ; contre 33% qui pensent qu’elle était adaptée. Sa cote d’influence a également tendance à progresser (21%; +3).
Une demande de fermeté chez les Français, plus que de social
- Ainsi, 83% des Français sont favorables à ce que l’on renforce les sanctions contre les personnes qui s’en prennent aux élus locaux : un résultat peu étonnant quelques jours après l’agression subie par la famille du maire de L’Haÿ-les-Roses.
- Mais les Français se montrent également demandeurs d’un renforcement des sanctions à l’égard des mineurs qui commettent des infractions (83%), semblant par là-même souhaiter que l’excuse de la minorité ne soit plus autant prise en considération.
Les mesures plus sociales recueillent un assentiment majoritaire, mais nettement plus mesuré :
- 60% souhaitent que l’on favorise la mixité sociale (dans les écoles ou les logements par exemple) mais une minorité non négligeable de Français n’y est pas favorable (25%) .
- 56% souhaitent que l’on mène une politique ambitieuse en faveur des quartiers défavorisés, via par exemple des moyens supplémentaires, un accompagnement social ou des mesures de désenclavement ; là aussi une part non négligeable de Français s’y opposent (31%).
Enfin, notons que les deux tiers des Français sont favorables à ce que l’on encadre davantage les contrôles de police (66%) : une opinion logiquement davantage mise en avant par les sympathisants de gauche mais qu’une majorité de sympathisants LR (62%) et RN (58%) partage également.