Une rentrée réussie pour Gabriel Attal, dont la cote d’influence progresse très significativement (27%; +9)

  • La cote d’influence du nouveau ministre de l’Education nationale atteint son plus haut niveau et lui permet de se hisser dans le top 3 de notre baromètre, derrière Edouard Philippe (37%; stable) et Marine Le Pen (33%; -3).
  • Il devance Bruno Le Maire (25%; stable) et apparait aujourd’hui comme la figure montante de l’Exécutif aux yeux des Français.

Bilan mitigé pour Gérald Darmanin

  • Son offensive médiatique et politique estivale ne se ressent pas dans l’opinion : seuls 36% se déclarent satisfaits de son action en tant que ministre de l’Intérieur (contre 63% de mécontents) et son image est très mitigée. Ainsi, il n’inspire confiance qu’à un tiers des répondants (32%).
  • Par ailleurs, si 41% le jugent compétent, seuls 25% des Français estiment qu’il est « proche des gens comme eux » et 26% qu’il a « l’étoffe d’un président ». Il peine également à convaincre de sa sincérité (32%) et de sa capacité à apporter des réponses aux préoccupations de la population (29%). Enfin, seuls 35% le jugent sympathique et 24% rassembleur.

Couple exécutif : des Français attentistes

  • Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron (32%; +1) et d’Elisabeth Borne (33%; stable) sont stables en cette rentrée politique. Aucune évolution notable n’est à noter, comme si les Français attendaient sans conviction « l’initiative politique d’ampleur » annoncée par le Président.

Un recours souhaité au référendum, mais de fortes divergences sur les thématiques à prioriser

  • L’annonce d’Emmanuel Macron d’avoir recours à l’avenir au (p)référendum répond à une attente des Français : 78% souhaiteraient ainsi qu’il ait davantage recours à cet outil.
  • Si tout le monde ou presque s’accorde sur le souhait d’un recours plus important au référendum, les thématiques qu’il devrait aborder sont disparates. Ainsi, si l’immigration (45%) et la sécurité (41%) arrivent en tête, c’est d’une courte tête par rapport aux retraites (40%) ou même les sujets de société (34%) ou l’éducation (32%). Difficile de voir se dessiner une forme de consensus dans ce patchwork.

Liste commune de la NUPES : seuls les sympathisants LFI y sont très favorables

  • La perspective d’une liste d’union de la NUPES aux élections européennes de 2024 suscite des jugements très partagés auprès des sympathisants de gauche : seule une petite majorité y est favorable (54%). Mais ce résultat masque de fortes disparités : les sympathisants LFI sont massivement favorables à une liste d’union (82%) ; tandis qu’à l’inverse, les sympathisants EELV et PS sont majoritairement favorables à des listes autonomes (respectivement 54% et 59%).
  • L’initiative de Ségolène Royal a toutefois marqué les esprits puisque 63% des sympathisants de gauche pourraient envisager de voter pour une liste unique qu’elle conduirait. L’ancienne candidate à la présidentielle convainc davantage les sympathisants LFI (75%), déjà partisans d’une telle union, mais trouve un certain écho auprès des personnes proches du PS (62%) et d’EELV (55%). Rappelons qu’il ne s’agit pas d’intentions de vote mais d’un potentiel électoral à chaud.