Le moral des Français au plus bas

Interrogés juste avant les nouvelles annonces du gouvernement, les Français n’ont jamais été aussi moroses : ils donnent ainsi une note moyenne de 5,7/10 pour décrire leur moral, soit le plus mauvais score mesuré par BVA depuis le début de la crise sanitaire.

 

Des Français plus résignés que révoltés : l’immense majorité d’entre eux déclarent qu’ils respecteront un éventuel confinement

Quelle que soit la modalité de confinement testée (couvre-feu le week-end, confinement sur le modèle du deuxième ou confinement strict sur le modèle du 1er), plus de 8 Français sur 10 indiquent qu’ils respecteront les mesures, dont près des deux tiers de manière systématique (63% en cas de confinement « souple », 66% en cas de confinement strict).

 

Une approbation majoritaire du maintien des écoles ouvertes en cas de confinement

Le fait de maintenir les écoles ouvertes en cas de confinement est approuvé par une nette majorité de Français (62%), sans que l’on note de différence entre parents d’enfants de moins de 18 ans au foyer (63%) et les autres (61%). La spécificité française de maintenir le plus possible les écoles ouvertes est donc bien accueillie, même si la part de personnes réticentes (38%) n’est pas négligeable.

 

Une inquiétude manifeste à l’égard du vaccin d’AstraZeneca

En pleine polémique entourant le vaccin AstraZeneca, 44% des Français se montrent disposés à se faire vacciner par son intermédiaire après autorisation par l’Autorité européenne des médicaments, tandis que 56% affichent leur hostilité : 31% parce qu’ils sont de toute manière opposés à l’idée de se faire vacciner, mais 25% en raison du vaccin lui-même (si c’était un vaccin d’un autre laboratoire, ils accepteraient de se faire vacciner sans problème).

 

Baisse de la popularité du couple exécutif et progression de la cote d’influence de Marine Le Pen

Dans ce contexte délicat et avant même les nouvelles annonces, Emmanuel Macron (39%; -3) comme Jean Castex (40%; -2) voient leur cote de popularité diminuer de manière parallèle, leurs deux courbes se suivant désormais de très près.

Emmanuel Macron reste pour autant à un niveau de popularité similaire à celui qui est le sien depuis le début de la crise sanitaire, aux alentours de 40%. Cette situation, qui peut surprendre au regard des nombreuses critiques à l’égard du gouvernement sur sa gestion de la crise sanitaire, pointe en creux la difficulté qu’ont les oppositions en dehors du Rassemblement national à émerger comme une alternative crédible. Ainsi, quand on regarde la cote d’influence des principales personnalités d’opposition, aucune ne progresse de manière significative à l’exception de Marine Le Pen (32%; +3, 3e personnalité de notre baromètre et plus haut niveau mesuré depuis 2017).