La cote de popularité d’Edouard Philippe progresse nettement (46%; +5), loin devant celle d’Emmanuel Macron (37%; -1)
La cote de popularité d’Edouard Philippe atteint son plus haut niveau depuis février 2018, avec un écart de 9 points par rapport à celle d’Emmanuel Macron.
En pleine crise sanitaire, Edouard Philippe semble davantage convaincre les Français par son style et sa manière de gérer la situation. Ainsi, quand on demande à ceux qui ont une bonne opinion de lui d’expliquer spontanément leur ressenti, nombreux sont ceux qui louent ses qualités de pédagogue et la clarté de ses interventions, parfois par opposition avec celles du Président comme en témoignent ces verbatim : « Il nous explique la situation plus clairement que notre président » ; « A la différence d’Emmanuel Macron, il ne fait pas de grands discours vaporeux mais il bosse ».
Peu de personnalités politiques émergent dans le contexte de crise
Le classement des personnalités évolue peu ce mois-ci, ce qui témoigne de la difficulté pour les personnalités d’opposition à émerger réellement dans le contexte de crise sanitaire :
- Nicolas Hulot ne bénéficie pas d’élan suite à la publication de sa tribune, même s’il conserve la tête de notre classement (37%; stable)
- Xavier Bertrand voit sa cote d’influence reculer de 2 points auprès des Français (27%; -2) et de 4 points auprès des sympathisants de la droite (55%; -4). Il est nettement devancé auprès de ces derniers par François Baroin, qui progresse (63%; +10).
- Arnaud Montebourg effectue une percée chez les Français (19%; +3) et les sympathisants de la gauche (31%; +5), mais il reste loin derrière Jean-Luc Mélenchon (45%; +3) chez ces derniers.
Second tour des municipales : seule une minorité de Français souhaite que le second tour ait lieu en juin
Alors que le gouvernement s’interroge sur le meilleur moment pour organiser le second tour des élections municipales, entre impératifs sanitaires et problèmes juridiques (reporter le second tour au-delà de l’été suppose qu’on refasse le premier tour), les Français ne se montrent guère pressés sur ce sujet : seuls 27% souhaiteraient que le second tour ait lieu en juin, tandis que 47% préfèreraient qu’il se tienne en septembre ; ils sont même 25% à privilégier un report plus tardif, en mars 2021.
Tests sérologiques et ouverture des restaurants : des Français partagés mais relativement prudents
Concernant la réouverture des restaurants, les Français sont très partagés : si la moitié d’entre eux aimerait que les bars et restaurants rouvrent dès maintenant (47%), une proportion équivalente préfèreraient que l’on n’aille pas trop vite en besogne : 30% souhaiteraient que l’on attende cet été et ils sont même 22% à privilégier une ouverture plus tardive, en fonction de l’évolution de la crise sanitaire.
Concernant les tests sérologiques, les Français ne se précipitent pas non plus pour le moment : seul un Français sur cinq (20%) a fait (2%) ou a l’intention de faire (18%) ce type de tests. Ils sont 38% à ne pas avoir l’intention de le faire et 41% à ne pas encore savoir, sans doute parce que ces tests ne sont pas encore homologués ni remboursés par la Sécurité sociale. Un remboursement qu’ils appellent d’ailleurs tous de leurs vœux (90%) et qui contribuera peut-être à accroître le nombre de personnes souhaitant se faire tester.