Rebond de la popularité d’Emmanuel Macron (43%; +5)
Après une séquence post-législatives compliquée pour le chef de l’Etat, son retour sur le devant de la scène (avec notamment son discours du 14 juillet) semble avoir porté ses fruits dans l’opinion puisqu’il voit sa popularité nettement remonter : 43% des Français déclarent avoir une bonne opinion de lui, soit 5 points de plus que le mois dernier.
La polémique autour de son rôle dans l’implantation d’Uber en France – et la manière dont il y a répondu – ne semble guère lui porter préjudice dans l’opinion. Il peut toujours compter sur un socle de soutien solide au sein de son camp (la quasi-totalité des sympathisants LREM et de ses électeurs de 1er tour l’apprécient) mais aussi sur la bienveillance d’une part non négligeables de sympathisants LR (51%; +1), PS (39%; +1) et EELV (38%; +2). Le clivage se fait avant tout avec les sympathisants LFI (26% de bonnes opinions seulement) et surtout RN (16%).
Elisabeth Borne voit elle aussi sa cote de popularité nettement progresser (49%; +8)
Suivant la même tendance qu’Emmanuel Macron, la Première ministre retrouve ce mois-ci le niveau qui était le sien au moment de sa nomination, ce qui lui permet d’effacer les points perdus le mois dernier juste après les législatives, quand son avenir à Matignon pouvait paraitre compromis. 49% des Français déclarent ainsi avoir une bonne opinion d’elle (+8), contre 50% (-7) qui en ont une mauvaise opinion.
Chahut à l’Assemblée nationale : des Français qui apprécient le débat mais attendent néanmoins que cela aboutisse à des compromis
Les Français ne semblent guère s’émouvoir de la teneur des débats à l’Assemblée nationale, parfois vigoureux entre l’opposition et la majorité (relative) macroniste. Pour 58% d’entre eux, la nouvelle composition de l’Assemblée est une bonne chose, car cela pourrait permettre de revitaliser le débat démocratique et renforcer le rôle du Parlement. C’est 2 points de plus que le mois dernier. Seuls 24% des Français redoutent une paralysie empêchant toute réforme (stable).
Mais si débat il doit y avoir, cela ne doit toutefois pas conduire à une situation pérenne de blocage pour les interviewés, la recherche de compromis devant plutôt être privilégiée selon eux. Ainsi, 71% estiment que le plus souvent, les députés de l’opposition devraient chercher à négocier avec la majorité pour faire émerger des compromis, seuls 28% préférant qu’ils s’opposent de façon plus systématique pour rester fidèles à leur programme.
Nouvelle progression de la cote d’influence de Marine Le Pen (39%; +2)
39% des Français souhaitent que Marine Le Pen ait davantage d’influence dans la vie politique à l’avenir : c’est 2 points de plus que le mois dernier, où elle avait déjà progressé de 3 points. Depuis 2017, Marine Le Pen a ainsi vu sa cote d’influence progresser de 15 points.
C’est la figure d’opposition qui bénéficie de la plus forte cote d’influence, loin devant Jean-Luc Mélenchon (25%; -1).
Vague de chaleur et feux de forêt : de l’inquiétude et une certaine prise de conscience des effets du changement climatique chez les Français, mais sans impact majeur sur les comportements
La vague de chaleur qu’a connu la France ces derniers jours et les feux de forêt qui ravagent notamment le Sud Ouest du pays génèrent logiquement un fort sentiment d’inquiétude chez les Français (90%).
La situation ne laisse quasiment personne indifférent. Provoque-t-elle pour autant une prise de conscience environnementale dans les esprits ? 80% des Français répondent par l’affirmative, en indiquant que cela leur fait prendre conscience des effets du changement climatique.
Quant à l’impact potentiel de cette actualité dramatique sur les comportements des Français, il reste relativement mesuré : certes, 73% déclarent que cela les incite à changer profondément leurs comportements pour limiter leur impact environnemental mais ils ne sont que 28% à choisir la modalité de réponse « tout à fait », la plus engageante.