A un an de l’élection présidentielle, la cote de popularité d’Emmanuel Macron se stabilise, à un niveau supérieur à celle de ses prédécesseurs
Alors qu’Emmanuel Macron achève sa quatrième année de mandat, sa cote de popularité se stabilise à 39%, soit le même niveau que le mois dernier (39%) et qu’en mars 2020 (40%), au début de la crise sanitaire.
S’il suscite toujours une majorité d’opinions négatives (60%) et provoque des réactions épidermiques chez un quart des Français (25% de très mauvaises opinions), Emmanuel Macron n’atteint pas le niveau d’impopularité et de rejet de ses deux prédécesseurs à la même époque :
- En avril 2016, François Hollande recueillait 80% d’opinions négatives, dont 50% de très mauvaises
- En avril 2011, Nicolas Sarkozy recueillait 66% de mauvaises opinions, dont 30% de très mauvaises
Des traits d’image figés depuis un an : si on lui reconnait des convictions et de l’autorité, Emmanuel Macron est toujours jugé éloigné des Français et peu rassembleur
Emmanuel Macron est comme il y a un an relativement reconnu pour la force de ses convictions (52%; -2 depuis avril 2020), sa solidité et son autorité (45%; +2), sa stature présidentielle (43%; +2), le fait qu’il sache prendre des décisions difficiles (43%; +2) ou encore son charisme (42%; stable).
En revanche, il est toujours aussi peu jugé proche des gens (22%; -2) et rassembleur (24%; +1) : des traits d’image qui lui font défaut et n’ont pas été améliorés depuis son élection. Seuls 25% des Français estiment par ailleurs qu’il sait reconnaître ses erreurs (-5 points depuis un an).
Après 4 ans de mandat, un bilan jugé sévèrement par les Français, notamment dans le domaine de la sécurité
Les Français se montrent sévères quand ils jugent le bilan sectoriel d’Emmanuel Macron : quel que soit le domaine évoqué, son action est perçue comme étant un échec par une majorité (a minima relative) de Français.
C’est particulièrement le cas en ce qui concerne l’immigration et la sécurité, domaines dans lesquels les critiques exprimées par les Français progressent depuis 2 ans. Ainsi, 68% jugent que l’action d’Emmanuel Macron dans le domaine de l’immigration est un échec (+3), et 66% pensent de même en ce qui concerne la sécurité (+8).
S’il se représentait en 2022, 39% des Français pourraient voter pour Emmanuel Macron, 61% l’excluent
Le potentiel électoral d’Emmanuel Macron – à ne pas confondre avec des intentions de vote – reflète sa cote de popularité : 61% des Français excluent de voter pour lui au premier tour. Ils sont 11% à se dire aujourd’hui certains de le faire, tandis que 28% déclarent qu’ils pourraient le faire.
Emmanuel Macron bénéficie d’un socle électoral assez important chez ses électeurs de 1er tour de 2017 : 35% déclarent d’ores-et-déjà être certains de voter pour lui et 46% indiquent que c’est possible. Ils sont toutefois 19% à l’exclure, ce qui rappelle qu’environ un électeur sur 5 se montre déçu à son égard.
Il pourrait compter sur le vote potentiel d’une part significative des sympathisants PS (40% indiquent que c’est possible, seuls 52% l’excluent), voire des sympathisants LR (29% indiquent que c’est possible, 65% l’excluent).
Edouard Philippe : un challenger potentiel ?
En pleine promotion de son livre, Edouard Philippe voit sa cote d’influence progresser depuis le mois dernier : 45% des Français souhaitent qu’il ait davantage d’influence sur la scène politique à l’avenir (+4 points).
L’ancien Premier ministre bénéficie de très bons résultats auprès des sympathisants LREM (81%) mais aussi auprès des sympathisants de la droite (62%) et du PS (62%, 1e position, devant Anne Hidalgo à 45%). Notons toutefois qu’auprès des sympathisants LR, il arrive en 3e position, assez loin derrière Nicolas Sarkozy (70%) et Xavier Bertrand (70%).