A moins de 3 semaines du scrutin, l’arrivée tardive dans la campagne de l’ancienne maire de Strasbourg, Catherine Trautmann, est-elle susceptible de modifier la donne ?

 

UN PREMIER TOUR  À L’ISSUE INCERTAINE

  • La liste LREM, UDI, MoDem et Agir conduite par Alain Fontanel arriverait en tête du premier tour avec 27% des suffrages exprimés.
  • Elle devancerait de peu la liste EELV et PC conduite par Jeanne Barseghian créditée de 25% des voix.
  • La liste PS conduite par Catherine Trautmann est créditée de 17% des suffrages exprimés : si ce score se confirmait le 15 mars, il permettrait à l’ancienne maire de Strasbourg de se maintenir ou, plus vraisemblablement, de négocier avantageusement une alliance en vue du 2nd tour.
  • Deux autres listes pourraient se maintenir au 2nd tour : la liste Les Républicains conduite par Jean-Philippe Vetter (15% des voix)  et la liste Rassemblement national conduite par Hombeline Du Parc (10%).

 

DES ALLIANCES DECISIVES POUR LE SECOND TOUR

  • Dans l’hypothèse d’une alliance au 2nd tour entre EELV et le PS et d’une quadrangulaire, la liste d’union EELV-PS-PC conduite par Jeanne Barseghian serait en mesure de remporter l’élection avec 38% des suffrages, devant la liste LREM d’Alain Fontanel (34%), la liste LR de Jean-Philippe Vetter (18%) et la liste RN (10%). Alors que la protection de l’environnement constitue l’une des deux priorités des Strasbourgeois, avec la sécurité, une candidate écologiste pourrait donc devenir maire.
  • Dans l’hypothèse – moins probable – d’une alliance entre la candidate PS et l’ancien secrétaire national du PS à l’animation des fédérations, c’est la liste LREM-PS conduite par Alain Fontanel qui l’emporterait avec 38% des suffrages devant la liste EELV-PC (34%).

 

Notons enfin que notre estimation fait état d’une participation vraisemblablement supérieure à celle enregistrée au 1er tour de 2014 (entre 56% et 59% contre à peine 50% en 2014). Cette mobilisation plus importante s’explique par le niveau d’incertitude autour de ce scrutin ainsi que l’enjeu de la succession du maire actuel, Roland Ries. Notre indice de volatilité indique par ailleurs que les choix des électeurs sont loin d’être cristallisés : un tiers des électeurs (33%) déclare encore pouvoir changer d’avis.