Orano et BVA publient les résultats d’une nouvelle enquête afin de faire le point sur les connaissances et perceptions des Français sur le nucléaire, deux ans après une première enquête réalisée par BVA.
Le poids du nucléaire dans la production d’électricité en France est relativement bien connu des Français
- La majorité des Français (52%) est capable de citer spontanément le nucléaire comme la principale source d’électricité en France.
- La part précise du nucléaire dans le mix énergétique français est un peu sous-estimée par les Français, mais ils restent conscients de son poids très majoritaire : ils l’estiment ainsi en moyenne à 62% (vs 71% en réalité).
Un poids économique toujours reconnu
- Le nucléaire est toujours perçu par la moitié des Français comme un atout pour la France (50% vs 47% il y a 2 ans), seuls 15% estimant que c’est un handicap et 35% considérant que ce n’est ni un atout, ni un handicap.
- Le nucléaire est également considéré comme un secteur qui crée des emplois (41%) bien plus qu’il n’en supprime (8%).
- En revanche, seule une minorité de Français considère que le nucléaire est une énergie qui coûte moins cher à produire que dans d’autres pays européens (30%, vs 29% en 2019)
L’indépendance énergétique de la France reste l’argument jugé le plus convaincant en faveur du nucléaire
- L’indépendance énergétique de la France continue d’être perçue comme le principal atout du nucléaire (53%), loin devant le fait que l’on puisse produire de l’électricité sans interruption (39%).
- Concernant plus précisément l’indépendance énergétique de la France, les interviewés se montrent particulièrement sensibles au fait que l’énergie soit produite en France (42%) et que la maîtrise du secteur reste en France (36%).
Le nucléaire reste perçu comme une énergie qui produit du CO2 mais de manière moins marquée qu’il y a deux ans
- Si les Français pensent toujours majoritairement que le nucléaire contribue au dérèglement climatique et à la production de CO2 (58%), c’est dans des proportions moindres qu’il y a 2 ans, où ils étaient 69% à partager cette opinion. C’est surtout la part de personnes considérant que le nucléaire contribue « beaucoup » à la production de CO2 qui est en retrait (19% contre 34%).
- Pour autant, le nucléaire peine encore à apparaitre à leurs yeux comme un atout dans le domaine du réchauffement climatique. Alors même que la lutte contre le réchauffement climatique constitue de loin selon eux le principal enjeu (53%) auquel les générations futures seront confrontées sur le plan environnemental, ils sont encore une majorité à penser que le nucléaire a un impact sur ce sujet, et l’argument du CO2 n’arrive qu’en 4e position dans la hiérarchie des éléments jugés positivement en faveur du nucléaire.
- Le nucléaire bénéficie en revanche d’une image plus positive concernant l’impact sur la biodiversité et l’artificialisation des sols : le pétrole et le charbon sont jugés bien plus négativement dans ces domaines, mais on notera toutefois que respectivement 30% et 24% citent le nucléaire comme l’énergie ayant le plus d’impact négatif sur ces éléments.
La question des déchets demeure le principal point négatif associé au nucléaire
- Comme il y a deux ans, la production de déchets non recyclables reste l’argument jugé le plus convaincant contre le nucléaire (59%), devant le vieillissement des installations nucléaire (55%) et le risque d’accident (52%).
- C’est moins leur impact sur la santé (21%) ou l’environnement (32%) qui inquiète les Français que les conséquences que cela représente pour les générations futures (46%). Des résultats à relier aux principales difficultés associées aux déchets nucléaires : leur stockage (53%) et leur recyclage (48%).
- Notons toutefois que sur la question des déchets, les Français se montrent un peu plus optimistes qu’il y a deux ans : les deux tiers pensent qu’on peut recycler le combustible nucléaire (66%; +5), même si c’est seulement en petite partie (49%; +6) ; et près de la moitié d’entre eux pensent que la part de combustible nucléaire recyclé va plutôt avoir tendance à augmenter à l’avenir (45%).
Les Français pensent que le nucléaire sera toujours utilisé à l’avenir, avec les énergies renouvelables
- Les Français ont davantage le sentiment qu’il y a deux ans qu’on s’oriente vers un mix « nucléaire et énergies renouvelables » (64%, ils étaient 54% à le penser en 2019) plutôt que vers du « tout renouvelable » (21% contre 26% en 2019).
- Dans l’esprit des Français, le nucléaire va donc continuer d’exister face aux énergies renouvelables.