Après avoir lancé l’année dernière le premier Baromètre « Hyperconnexion : quel impact sur la santé des Français ? », BVA et la Fondation APRIL présentent les résultats de la seconde vague sur le sujet, afin de mesurer les évolutions des comportements et de s’intéresser aux impacts de la surexposition aux écrans sur la santé.
Une exposition aux écrans qui s’intensifie
- Un multi-équipement en hausse : désormais, 1 Français sur 4 dispose à la fois d’un smartphone, d’une tablette tactile, d’un ordinateur portable et d’un ordinateur fixe (25%, +5 points par rapport à 2018)
- Parallèlement au taux d’équipement numérique croissant, les Français passent davantage de temps devant les écrans : ils y consacrent ainsi 4h30 par jour en moyenne, soit 8 minutes de plus qu’en 2018
Un sentiment de dépendance à Internet davantage ressenti
- Près des trois-quarts des Français se disent désormais dépendants vis-à-vis de leurs outils connectés (73%, +6pts par rapport à 2018). Près d’1 Français sur 4 se dit même « totalement dépendant » (23%)
- Au-delà du ressenti, la part de Français faisant objectivement preuve d’une dépendance au numérique augmente également par rapport à 2018 : 11% des Français estiment en effet ne pas pouvoir tenir une heure sans être connectés à Internet (contre 5% en 2018)
- Ce raccourcissement du temps « hors écrans » s’accompagne assez logiquement d’une plus forte saturation à l’égard d’Internet : 1/3 des Français (33%) considère qu’Internet occupe une place trop importante dans leur vie quotidienne, un score bien supérieur à celui de 2018 (22%)
Une prise de conscience limitée à l’égard des risques de l’hyper-exposition aux écrans
- Les Français apparaissent globalement mieux informés sur les impacts de la surexposition aux écrans sur leur santé et leur bien-être : 72% d’entre eux déclarent en effet connaitre ces impacts (+7pts depuis 2018). Une connaissance qui reste toutefois imprécise, puisque seuls 17% estiment les connaitre « très bien »
- Par ailleurs, la moitié des Français estiment toujours que l’exposition aux écrans n’a pas d’impact sur leur santé en général (50%, score stable)
- La déconnexion nocturne ne fait pas consensus, notamment chez la plus jeune génération : 74% des 18-34 ans laissent leur téléphone allumé la nuit près de leur lit et près d’un tiers ont pris le réflexe de consulter leur téléphone en cas de réveil nocturne (32%)
Des parents sensibilisés aux risques de l’hyperexposition mais quelque peu dépassés dans les faits
- Plus de 9 parents sur 10 se disent convaincus des conséquences néfastes de la connexion sur la santé de leurs enfants (93%)
- Dans les faits, les parents maîtrisent mal le temps de connexion de leurs enfants. Seuls 42% affirment mettre des règles strictes et parvenir à contrôle le temps passé sur écran, la majorité (57%) avouant ne pas maîtriser le temps de connexion de leurs enfants