Le baromètre du comportement des actifs français en matière de reconversion professionnelle a donné lieu à une 2ème édition et à un webinaire animé par BVA, Visiplus Academy et LHH.
Société
Les actifs et la reconversion professionnelle
La reconversion professionnelle : un projet envisageable, initié ou déjà réalisé pour près d’1 actif français sur 2
En France, près d’1 actif sur 2 a envisagé, initié ou réalisé une reconversion professionnelle (49%). Plus précisément, en termes de degré de mise en œuvre du projet : 17% ont déjà réalisé une reconversion, 6% sont en cours, 12% ont commencé à se renseigner et 14% l’ont juste envisagé. Ces chiffres sont stables par rapport à juin 2020, au sortir du premier confinement national.
Cette démarche apparaît comme une option professionnelle, plus particulièrement chez les actifs entre 25 et 34 ans (62% ont au moins envisagé une reconversion) et parmi les actifs travaillant dans les secteurs du commerce, de l’hébergement, de la restauration et des transports (62%).
Dans un contexte de crise sanitaire qui perdure, 1 actif sur 5 a amorcé un questionnement sur un changement professionnel
20% de la population active française a commencé à se questionner sur la possibilité d’un changement sur le plan professionnel durant la crise sanitaire, soit une proportion d’actifs légèrement supérieure à l’année dernière. Spontanément, ces actifs expriment une prise de recul, qui a mis en évidence une envie de changement, un souhait de trouver plus de sens dans leur travail (34%). Le rejet de conditions de travail inadaptées ou du stress lié au rythme de travail sont aussi souvent évoqués.
Par ailleurs, du fait de la crise sanitaire, 6% des actifs n’ont pas vu aboutir leur projet de changement professionnel et 5% ont vu leur contrat interrompu.
Une reconversion professionnelle toujours motivée par la recherche de sens mais enclenchée aussi du fait de contraintes familiales ou d’incidents professionnels
Qu’ils aient initié une reconversion ou y réfléchissent, les actifs identifient, parmi les déclencheurs de ce changement, l’ennui et le manque de sens dans leur poste actuel (identifié par 37% des actifs en cours de reconversion et 44% des actifs qui l’envisagent). Quand la reconversion est enclenchée, les contraintes familiales ont été un élément de décision important, ainsi que la nécessité de rebondir après un incident professionnel (licenciement, restructuration…).
Les priorités recherchées par les actifs déjà en reconversion sont avant tout d’avoir une meilleure rémunération (41%) alors que les actifs qui sont encore au stade de la réflexion privilégient en premier lieu l’équilibre ‘pro-perso’ (47%).
Dans ce cadre, la formation à distance apparaît de façon stable comme une opportunité, avec 75% des actifs qui envisagent une reconversion, prêts à recourir à cette modalité de formation dans le cadre de leur reconversion.
Près d’1 actif sur 2 déclare connaître le CPF de transition professionnelle (« Projet de Transition Professionnelle »)
Avec 49% des actifs déclarant connaitre le CPF de transition professionnelle, sa notoriété est en hausse de 6 points en un an. Lorsqu’ils connaissent ce dispositif, les actifs l’apprécient ; ils sont 79% à penser qu’il est efficace et jusqu’à 91% parmi ceux dont la reconversion est terminée ou en cours.
Les trois autres dispositifs présentés connaissent des taux de notoriété plus faibles. Le congé de mobilité et le congé de reclassement sont connus d’1 actif sur 3 environ et le dispositif Transitions collectives, très récent, est connu de 18% des actifs.
