Depuis 2015, BVA et la Fondation April s’intéressent au profil des aidants, à leurs attentes et aux évolutions de cette communauté, en lien avec la perception, en miroir, du grand public. Cette année, le baromètre fait un focus sur l’isolement social des aidants, thème de la journée des aidants du 6 octobre prochain.

Une thématique des aidants globalement mieux connue au sein de la société

  • La notoriété de la thématique des aidants continue de progresser : désormais, un Français sur deux déclare en avoir entendu parler (51%, +3 points depuis 2020 et +23 points depuis 2015), soit le plus haut niveau mesuré depuis la création de ce baromètre.
  • Une notoriété d’autant plus marquée auprès des principaux concernés : 65% des aidants déclarent avoir déjà entendu parler de cette thématique (+12 points).
  • 1 Français sur 5 déclare apporter bénévolement de l’aide à un ou plusieurs proches dépendants (20%, -1pt depuis 2015). Les aidants se considérant comme tels apparaissent cette année plus nombreux (48%, +9 points) – une progression à rapprocher de la hausse de notoriété du thème des aidants auprès de ces derniers et à la meilleure identification à ce statut – bien qu’encore un aidant sur deux s’ignore toujours.

Des aidants salariés toujours plus nombreux

  • 2 aidants sur 3 sont des actifs (66%). La majorité des aidants mènent ainsi de front une activité professionnelle et leur rôle d’aidant, une situation en hausse continue depuis 2017.

Un isolement accru des aidants pendant la crise sanitaire

  • 1 aidant sur 2 a le sentiment d’être en décalage avec ce que vivent les autres personnes de leur entourage et la même proportion se sent « seul et démuni » dans l’exercice de son rôle (53%).
  • Un sentiment d’isolement qui a pu être influencé par la crise : 4 aidants sur 10 déclarent en effet s’être sentis plus isolés dans leur rôle d’aidant pendant la crise sanitaire lié au Covid-19 (42%).
  • Pour 4 aidants sur 10, un éloignement et un alourdissement de leur rôle s’est fait sentir : les contraintes liées à la crise les ont empêchés de participer aux rendez-vous médicaux de leur proche aidé (43%) ou les ont conduits à effectuer seuls certaines tâches habituellement réalisées par des professionnels (40%).
  • Parmi les aidants dont le proche aidé vit en institution, plus des deux tiers d’entre eux se sont vu refuser les visites (68%).