A l’occasion du Défi de Janvier 2022, la Ligue contre le cancer fait le point sur la consommation d’alcool des Français et souligne l’impact de la crise sanitaire sur les comportements. Alors que l’alcool est le 2ème facteur de risque de cancers évitables (voies aérodigestives supérieures, œsophage, foie, sein et côlon) et entraîne plus de 41 000 décès par an en France (par cancers ou autres maladies), la Ligue contre le cancer s’inquiète d’une consommation d’alcool dangereusement banalisée et d’une sous-estimation des risques liés. A l’occasion du Défi de Janvier 2022, la Ligue contre le cancer appelle à une remobilisation autour de cette initiative citoyenne.

Une consommation d’alcool banalisée et, pour certains, accentuée en raison de la crise sanitaire

L’enquête menée par BVA pour la Ligue contre le cancer dresse un constat préoccupant : la consommation d’alcool est largement banalisée en France. En effet, 31% des Français dépassent les seuils limites recommandés. Les jeunes (18-24 ans) sont particulièrement exposés : 78% d’entre eux déclarent boire de l’alcool et 45% en consomment au-delà des recommandations.

L’impact de la crise sanitaire sur les comportements est flagrant : 17% des participants à l’étude estiment boire davantage depuis le début de la pandémie, un taux qui grimpe à 30% parmi les personnes ayant une consommation à risque et à 28% parmi les jeunes de 18 à 24 ans.

 

Des consommations d’alcool plus importantes lors des week-ends et événements festifs

Si 10% seulement des Français déclarent qu’il est difficile de s’abstenir de boire la semaine, le chiffre grimpe à 22% le week-end. Cette proportion atteint 1 personne sur 3 parmi les fumeurs. Les gros buveurs sont, quant à eux, 50% à ne pas pouvoir résister à l’appel de la boisson lorsqu’arrive la fin de la semaine. Largement associé aux moments festifs, l’alcool est souvent déclaré comme incontournable lors des soirées entre amis et des repas en famille.

 

Les bénéfices du Défi de Janvier/Dry January sont largement reconnus par les Français, mais y participer reste un challenge
Une large majorité des Français reconnaissent les bénéfices d’une pause dans leur consommation d’alcool pendant 1 mois sur leur poids (89%), leur énergie (88%), leur concentration (85%) et leurs finances (84%). Viennent ensuite le sommeil (82%), Le Défi de janvier porterait bien son nom, car il semble en effet difficile de ne pas consommer d’alcool pendant 30 jours pour 29% des Français et pour 59% des gros buveurs.

 

Défi de Janvier/Dry January : une notoriété qui s’accroît
41% des interrogés connaissent le Défi de Janvier, une notoriété qui reste meilleure chez les jeunes et les CSP+ mais moindre chez les fumeurs et les personnes aux plus faibles revenus. Par ailleurs, ceux qui pensent participer (35%) sont surtout ceux qui ont déjà une consommation en dessous des repères recommandés.

A propos de l’étude

Enquête en ligne réalisée entre le 1er et le 6 et décembre 2021. Un échantillon national représentatif de 1 000 Français âgés de 18 ans et plus construit suivant la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, CSP du répondant, région et taille d’habitat (source RGP, Insee 2016).

Carlos Cazorla